Arrivée....

Le Capitaine Pyrate n'eu d'autre choix de se laisser reconduire avec la fillette mais sans sa femme à l'extérieur du domaine de la Compagnie Noire des Caraïbes.
Ils passèrent les deux portails sous bonne escorte et les silhouettes disparraissèrent en descandant le chemin.

Dans les jardins, Ann-Kathleen fait face à la femme pyrate, toujours à terre.
- Relève-toi et suis-moi.

Le ton est fort et sans scrupule mais la pyrate ne semblait pas vouloir bouger.
- Relève-toi j'te dis !

La Néréide avance d'un pas et se baisse pour attraper le bras de Lunatea et comprend un quart de sconde trop tard son erreur. La jeune pyrate se jeta sur elle, dague au poing. La Capitaine Crowley évita de justesse le coup mais la lame lui toucha néanmoins la joue. Un filet de sang s'en écoula aussitôt.

- What's the fu...

Un homme en noir allait pour utiliser son tromblon sur la pyrate mais la Néréide intervient et poussa le bras de l'homme.

BANG ! ! !

Le coup parti en l'air et deux autres hommes en noir attrapèrent la pyrate pour l'immobiliseret sa dague tomba par-terre.
La main sur la joue, Ann-Kathleen lui lança un regard noir et regarda sa main et le sang qui y était déposé.
- Tu as fais-là ta dernière erreur... lui dit-elle d'un ton d'un calme maitrisé.

La pyrate se mit à rire et machinalement son regard se posa sur sa dague à terre. Ann ne manqua pas de la remarquer et posa elle aussi son regard dessus. Elle y apperçoit sur la lame une matière autre que son sang et déjà sa tête se mit à tourner. La Néréide vaçilla un moment en tentant de maitriser son équilibre. Elle lutta encore quelques instants avant de tomber. Elle tenta d'amortir sa chute en posant un genou à terre.
- Catin ! tu as o...

La Néréide finit sa chute lentement et s'allonge, inanimée, sur le sol, ventre à terre.

Nicanor, qui regarda toute la scène bras croisés et avec un sourcil levé, autant dubitatif que perplexe, surtout lorsqu'il se posait la question (sans réponse sensée) sur le stoïcisme de l'Embrumé face à tout ce péril féminin.
Mais quand la rousse tomba à terre dans une totale (?) perte de conscience, son goût pour la dérision chevaleresque se fit damer le pion, tout de même, par une colère froide.

Alors nous, s'adressait-il à Blackwood, nous, on n'a rien foutu devant tout ça?!

Il alterna le sourcil levé, dans un moment de distance à son paroxysme, pour lâcher, au-delà de sa colère, au-delà de tout affect, une boutade surréaliste dans le contexte présent.

Lassantes sont les femmes. Elles jouent les garces avec talent, mais ce dernier n'égale que celui qu'elles ont aussi pour chanceler et chuter. Et dans les bras de qui, hein?

Il regarda la rousse.

Hum... De personne, c'est vrai. A terre, tout court. Un comble pour une capitaine, je dis.

Et il s'avança, avec une fausse lenteur, inexorable aurait-on dit cependant.
Arrivé là, il dévisagea dans un instant d'éternité immobile la femme pirate, qui le toisait avec défi, immobilisée de toute façon par les hommes en noir.

Alors, pour converser trente secondes, j'imagine que je dois t'appeler Garce, c'est ça? Ou Catin?

Il lui était grandement distant et indifférent, et poursuivait, en ramassant la dague, au sol, et l'examinant.

Ne m'en veux pas, Catin, je t'aurai bien frappé et cogné. C'est fort vilain je sais, mais bon... Je le suis, hein? Sauf que là...

Il goûta la substance recouvrant la dague, et recracha, grimaçant une seconde.

Quand on a rendez-vous avec ses démons, on n'a pas le droit au retard. Surtout quand ils viennent en courant, et qu'une roussette s'est invitée.

Il se baissa, toucha le front de l'anglaise, leva ses paupières, examina le blanc de l'oeil, enfin, sentit sitôt son haleine, juste après avoir mis sa paume à l'orée de ses lèvres afin de sentir le rythme de son souffle.

Tu vas me déplaire de me forcer à retourner là-bas, roussette, glissa-t-il avec soudain une vive intensité dans le regard, bien qu'encore nonchalant et de timbre bas.
Il se redressa et alerta d'un regard épris d'acuité, d'une voix sans ambages ni conteste, les hommes en noir.

Lit de bois, recouvert de feuilles de palme, dehors. Vite.
Des feux, autour, torches circulaires : deux cercles, symétriques. J'ai dit. Une dague, le plus possible semblable à celle-là. De l'eau, fraîche. Une autre bassine, chaude, brûlante même.

Pour le reste... Ah, un poulet, aussi.

Oui. Après, j'aurai faim. Elle aussi d'ailleurs. Blackwood sans doute. Il devra être là, ayant vu.

Quant à la démonesse pirate, elle devra assister. Liez-lui les membres sur un poteau, droit, au centre du cercle de torches.

Et hop hop hop! Tout s'agitait autour, la nuit serait la seule à pouvoir être vécue dans cet état, pour l'anglaise, présageait Nicanor.

Un homme en noir, accompagné du Natif s'approchent rapidement du Capitaine Nicanor, tandis qu'un autre se penche sur la jeune femme rousse. La pyrate est emmenée plus loin.

- éclairez-nous donc sur ce que à quoi vous pensez Capitaine.

L'homme en noir se tenait devant Damic Nicanor, le Natif pris la dague des mains de ce dernier.
Il renifla la lame et passa son index sur l'une des faces, après les avoir toutes deux examinées. Le bout de sa langue alla effleurer son doigt et le même reflex lui fit cracher ce qu'il venait de goûter.
Il passe la main dans la petite besace accrochée à son pagne et en ressort la fiole que la Capitaine Straycat pour en sentir le contenu.
D'un signe de tête, il fait comprendre à l'homme en noir que les évènements vont s'améliorer rapidement.

Colossal il était, cet homme en noir.

Homme, un corps ne se perd pas si facilement, ça se guérit. Il est des poisons en revanche qui font perdre leur âme. A toi de voir si avec les tiens, tu penses sauver autant le métabolisme physique - oui, c'est un mot barbare, mais je l'ai appris par des barbares bien pénibles - que le métabolisme psychique.

Il leva le sourcil gauche.

Enfin : restaurer le corps, sans perdre l'esprit. Elle a beau être rousse, elle n'en est pas sorcière pour triompher des poisons les plus vils, non?

Haussa les épaules, traça une droite verticale de son pied, sur le sol (par agacement), et attendait.

- Croyez bien que la Néréide prendra connaissance de l'aide que vous vouliez lui apporte Capitaine. Mais nous allons nous occuper de la suite des événements à présent.

L'homme en noir désigna le Natif, accompagné d'une femme, également vêtue de noir, qui s'étaient agenouillés près du corps inanimé du Capitaine Crowley.
Ils l'avaient plaçait sur le dos et l'Indien avait dégrafé plusieurs bouton du bustier et avait placé son oreille sur sa poitrine.

L'homme en noir se décala afin de préserver un temps soit peu l'intimité de la Néréide.
Le Natif, aidé par la femme avait relevé le buste du Capitaine. La femme lui essuyait le visage tandis que l'Indien débouchait la fiole. Il en versa la moitié dans la gorge de la jeune femme rousse et déposa le reste sur un bout de tissu auquel il rajouta quelques poudres inconnues, sorties au préalable de sa petite besace et il l'appliqua sur la plaie. Il prit la main de la femme en noir pour la posé sur le linge, lui faisant comprendre de rester comme cela.

- Comme vous pouvez le constater, le Natif et ses connaissances de la faune et flore de ces régions nous sont d'une utilité remarquable. Je ne remets pas en doutes les votre Capitaine, disons que nous préférons le laisser faire les choses qu'il connaît.

La Néréide reposait de nouveau sur le dos, l'Indien plaça encore une fois son oreille sur sa poitrine avant de se lever et de regarder l'homme qui parlait avec le Capitaine Nicanor. Un hochement de tête plus tard, il s'en allait paisiblement.
Deux autre hommes s'approchèrent de la Néréide et la soulevèrent. La femme restait à leur côtés, appuyant sur le linge désormais légèrement teinté de rouge.
Le petit cortège s'éloigna, suivant les trace du Natif.

Il haussa les épaules, ne croyant aucunement dans les capacités de quiconque, même natif d'ici.

Homme, fais-moi une seule faveur : la roussette n'aura rien à savoir.

Puis parti, mâchonnant une brindille ramassée sans hasard.

- Une faveur pour une faveur Capitaine, ne l'appelez plus la Roussette devant moi.

Un léger sourire apparait sur son visage
-Merci pour votre aide Capitaine Nicanor.

Un autre homme arrive au près du premier home en noir.

- Edward Mc Callen est en route Monsieur. Bras-droit est prévenu aussi.
Il seront dirigés chez Corentin dès leur arrivée.
- Bien. Dis-leur que je m'occupe de la Pyrate, vous saurez où nous trouver.

Dans un couloir de l'aile Ouest, une porte se referme derrière Edward Mac Calen, le second du Capitaine Crowley, accompagné de Corentin, dont l'un des aspect avait côtoyé la médecine pendant un long moment, ils continuaient une conversation entamée.

- Un miracle que ce pirate nous ai laissé cette fiole.
- Mouais... Mais je dois tout de même admettre que la Néréide agit étrangement ces derniers temps. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas cherché querelle. Voilà que je revois aujourd'hui la Colère dans ses yeux.

Le médecin se gratte le haut du crâne.
-Après ce que le Capitaine Crowley a vécu, il parait normal que sa personnalité ne soit quelque peu désorientée. Il faut lui laisser le temps Monsieur Mac Calen. C'est une jeune femme solide.

Edward inspira longuement.
- Mais tout de même une jeune mère qui a perdu son enfant...

...Prévenez-moi dès qu'elle se réveille.
- Bien Monsieur Mac Calen.

Quelques heures plus tard, toujours dans le couloir de l'aile Ouest, un homme et une femme passe devant la porte du médecin. Ils n'ont pas dépassés de trois pas la porte que surgit un cri venant de l'intérieur de la pièce.

- CORENTIN ! ! ! Qu'est-ce que je fous dans l'un de tes lits ?!

Quelques secondes plus tard, la Néréide sort en furie de la chambre de repos, son chemisier pas encore tout à fait bien mis dans son pantalon.
En voyant les deux "promeneurs" à quelques pas d'elle, la regardant comme un fantôme, elle se ravisa un instant, puis lâcha,

- Où est-elle ?

Ann-Kathleen n'avait pas vu l'homme qui était de garde à côté de la porte. Celui-ci s'avançait après avoir fait signe aux deux autres de continuer leur route.

- Capitaine Crowley, êtes-vous sûre de pouvoir sortir ?

La réponse fut moins douce que ne l'attendait le garde. La Néréide l'avait attrapé par le col et, le repoussant contre le mur, leurs deux visages se rapprochèrent à quelques centimètres de distance, ce qui incommoda un peu plus le garde.
- Où est-elle ?

- Je... je ne sais pas Madame... Je ne suis là que pour prévenir le Docteur de votre réveil.
- Où est Corentin ?
- Dans... dans son cabinet Madame.

La jeune femme le relâche enfin file en direction du bureau du médecin, sans plus se soucier du garde.
En passant devant un large miroir accroché au mur, elle s'arrête.
Elle remarque enfin le pansement sur le reflet de son visage, et amène sa main sur sa joue gauche.

- What's th f...

Ann-Kathleen arrache le morceau de tissu en se mordant les lèvres et reste encore un instant regardant la cicatrice découverte.

- Rhaa Garce ! Tu vas souhaiter être morte plutôt que d'avoir à faire à moi !

Bien plus tard, dans la soirée, le Capitaine Crowley et son Second, Edward Mc Callen discutent, marchant dans les jardins de la propriété.

- Tout de même Eddie, ils auraient pu me laisser la voir avant quand même.
- Et qu'est-ce que tu lui aurais dit ? Hein ? Et puis toi-même tu sais, les ordres sont les ordres.
- Mmouais... Tu m'enlèveras pas l'idée qu'ils y sont allés un peu fort sur ce coup-là...
- Que veux-tu Ann... La Compagnie ne l...
- Arrête donc un peu avec la Compagnie veux-tu ?!

Les deux personnages saluèrent un groupe d'homme en noir qui passait.

- Mais quand même... lui redonner seulement la tête... c'est pas un peu fort ça ...?!
- Allez Capitaine ! N'y pense plus !

Ann-Kathleen s'arrête brusquement,
- N'y penses plus ...? N'y penses plus ?!!!

Elle rattrape Edward qui venait de se retourner et lui colle son visage le plus haut que sa petite taille le lui permettait, sans pour autant se mettre sur la pointe des pieds. Plaçant ainsi sa joue sous l'œil de son second, lui montrant la cicatrice qui la traversait, passant juste sous son œil gauche.

Edward se penche pour rapprocher son visage de celui de son capitaine.
Le colosse, pour qui ne le connaissait pas, inspirait la crainte et souvent la peur. Le visage défiguré par de nombreux combats à l'épée, dont l'une lui avait fait perdre un œil, la cicatrice partait du menton pour finir sur le front.

- On s'y habitue Capitaine...
Edward avait insisté sur chaque mot de sa phrase.
- Je te paie un verre Cap' ?
avait-il ajouté en se remettant à marcher.
- Je te remercie de ton offre Eddie mais il me faut m'occuper d'une affaire.

C'était Edward cette fois-ci qui se stoppa et Ann prit la parole avant qu'il n'ouvre la bouche.
- Rien à voir avec cette histoire Eddie, affaire personnelle.
- Qu'est-ce qui n'est pas personnelle pour toi ? Hein ?

- Je vous retrouve sur le Black Alicia dans la soirée, Second Mc Calen.

La Néréide s'éloigne de son compagnon sans rien rajouter, le laissant là grommeler tout seul, pour enfin poursuivre son chemin dans une direction autre de son capitaine.

- C'est pour quoi ?!


La voix n'était pas venue de derrière la porte mais bien de derrière la jeune femme postée devant l'entrée du hall principal de la Compagnie Noire des Caraïbes.
Lorsque Eyrin se retourne, elle se trouve nez-nez avec la Néréide. Cette dernière la regarde avec un sourcil levé.

Le Capitaine Crowley se rappela alors de la jeune femme qui se tenait-là... à la taverne de Bob...

- Tiens, on dirait que notre route se recroise ici, Capitaine...?

Ann-Kathleen fronça un instant son deuxième sourcil,

- Vous m'excuserez, je n'en ai en mémoire qu'une partie... Eyrin est-ce cela ?

Cachée jusqu'à présent par la ample cape rouge de la Néréide, une silhouette se dégage de derrière elle. Un mouflet d'une dizaine d'année aux joues emplies de tâches de rousseur et les cheveux couleur de feu regarde d'un coup d'œil rapide Eyrin.

Eyrin, surprise, sursauta avant de se retourner vers la jeune femme qui se trouvait derrière elle, une moue interrogatrice sur le visage.

La première surprise passée Eyrin pris la parole.

Euh oui Eyrin, c'est bien cela.

Son calme revenant doucement, ainsi qu'un sourire.

Ravie de vous croiser de nouveau Capitaine.

Remarquant le garçonnet à ses côtés.

C'est le votre?

Ann-Kathleen se figea et ses yeux semblèrent se perdre un instant. Le mouflet s'écarte quelque peu de la Néréide en regardant tour à tour les deux femmes. Un bref soupire s'échappa de la bouche du capitaine.

- Rester calme - pensa-t-elle, elle n'est pas au courant... ne pas s'emballer...

Le sourire un peu forcé, la Néréide reprend ses esprit,

- Le plaisir est partagée Capitaine. Je vous présente Charlie, il travaille aux quartiers, dans les écuries.
Que nous vaut le plaisir de votre venue, Capitaine ?

Regardant le garçonnet.

- Enchantée Charlie.

Revenant sur Ann-Kathleen.

- La raison de ma visite?

Regardant alentour puis revenant vers la Néréïde, sourire espiègle aux lèvres.

- Eh bien, en passant au large ma vigie a vu quelque lumière et je me suis avancée. J'ai d'ailleurs croisé l'un de vos hommes, tout de noir vêtu en montant. Il m'a parlé de désaltérant, ce qui je dois l'avouer, a grandement éveillé mon intêret envers votre bâtisse et ses occupants.

Alors qu'elle attendait la réponse du capitaine, Eyrin commença ressentir une sensation étrange...

Comme une sorte de mal au ventre, qui se propageait dans tous les membres. Sa vue se troublait, et une sorte de fourmillement généralisé commençait à l'atteindre.

Elle tituba un instant, et se portant la main au front, elle eut à peine le temps de pousser un ohhh fluet, qu'elle disparut comme par enchantement.

Rien à l'emplacement où se tenait quelques instants auparavant la rousse n'indiquait son passage.

Peut être Ann Kathleen avait elle rêvé. Ou était-ce une conséquence de l'empoisonnement qu'elle avait subi récemment.

Nul ne le sut. Eyrin n'était plus là.

HRP: J'ai arrêté Corsaire. Bon jeu à tous, peut être à une prochaine fois, dans les Caraïbes ou ailleurs.

Un groupe d'homme en noir ayant vu de loin le manège s'approcha.
Mais le temps que ces derniers arrivent, le Capitaine Nicanor avait disparu derrière un sentier.
- Mais qu'est-ce que c'est qu'c'bordel !? J'avais pourtant juré voir un homme juste-là il y a deux secondes...

L'homme qui avait parlé commença à détacher le hamac et hala l'un de ses compagnon,
- Mangeur ! va donc voir dans le sentier ! Angelot, va par là !
- Dis-moi Cisaille, ce serait pas le Capitaine Nicanor que t'as vu ? ' Parait qu'c'est l'protégé de la Néréide, t'es sûr qu'tu veux qu'on lui mette la main dessus ?
- Protégé ou pas, c'est pas une raison pour venir foutre son bardas par-là ! Et puis entre nous, tu l'as vu quand pour la dernière fois la Néréide, hein ?!
Bordel de nœud de merde ! Ils me font suer ces marins à maitriser la cordelette !

L'homme qui se faisait appelé Cisaille sorti une lame de sa ceinture, bien décidé à ne pas se laisser faire par ce bout de ficelle.

Dans un feutras de broussailles, l'elliptique Nicanor reparut sur le côté de Cisaille, l'interpelant d'une apostrophe des sourcils avant, une apnée du silence plus tard, d'impulser un geste nonchalant depuis son poignet gauche, là où entre majeur et index se calait un cigarillo.

Hé... Semble être sur la corde raide, homme, hmmm?
Mais doté d'intuition, ça... J'ai justement le bout du cigare à couper. Meilleur usage pour ton outil.

Ses sourcils, qui se levaient, plissèrent son front qui s'affectait d'une ostensible incrédulité, passant, avant qu'il ne lui ajoute des paroles, pour candide, soit, toute autre chose que ce que le sentiment en était, précisément. Avec une expression des deux phares azurés, de plus en plus scintillante de condescendance manifeste à mesure de son propos, Nicanor entama, une fois que sa paume se porta en flèche vers le hamac gisant au sol, martyr véritable dont le boyau serpentait inerte, au sol.

"Vous expliquer ceci?"
Oh, oui. Pour sûr, mais écoutez moi bien, certains passages sont très... techniques pour certains.

Alors, ceci est l'oeuvre d'un tissage, une oeuvre de plusieurs jours, plusieurs heures, servant à suspendre un corps. Cela s'appelle, en réalité, un hamac.

Il leva l'index.

Attention, tout devient dangereusement compliqué.

Ici, et là, soit, de bout en bout, vous avez deux cordages. Vous... aviez deux cordages. S'ils s'enroulent autour de deux arbres aux troncs passablement en vis-à-vis, nulle crainte, ce ne sont pas des serpents ou d'autres créatures faisant peur à toute personne vêtue comme un croque-mort.

Ce sont, je le répète, deux cordages. Des cordes, quoi. Hmm?

Oui, c'est vrai... Les cordes, ça peut être méchant. Très. Mais seulement quand le noeud est coulant et sert pour les pendus. Ou quand on y torsade un tas d'autres noeuds pour en faire un gros, comme une masse, et utilisé d'une certaine manière, là, oui, ça peut faire douleur et joie du bourreau.

Mais, non, je suis formel. Un hamac, ça n'est qu'un bout de tissu relié à deux troncs.

Je vous explique autre chose?

Il souriait, narquoisement aimable.

Ou... Un tricot? hasarda avec une si factice candeur Nicanor, surjeu avec lequel il reprenait.

Vous pourriez aussi en faire un tricot? Vous semblez bien trop glacé, m'est avis.