Visite attendue

- "Enchanté capitaine de Laguibolle.

Les capitaines de la CNC sont au courant de votre présence, Bras droit devrait arriver d'un instant à l'autre..."

Un instant, le capitaine semble étonné que sa venue soit déjà rendue publique au sein de la CNC. "Les cavaliers qui arrivent à votre allure attirent l'attention des gardes" expliqua l'Homme en noir en mimant une sentinelle aux aguets.


- " Là dedans ajouta-t-il en pencchant la tête vrs la colline c'est l'effervescence ! Les rares capitaines qui ne sont pas en mer semblent courir après d'urgentes affaires. Mais j'ai ouïe dire que la logistique mise en place pour préparer le terrain aux Hollandais était de taille.

Le mieux que je puisse vous proposer monsieur de Laguibolle, c'est de boire un verre en attendant...
Si je peux vous êtes utile, n'hésitez surtout pas !"

L'énorme porte au bois et métal sombres de l'entrée principale de referme sur les escaliers extérieurs, doucement et dans un bruit de tonnerre.

Le Capitaine de Laguibolle est là, dans le grand hall d'entrée, il attend.
Des colonnes se trouvent de part et d'autre de la porte mais également contre le mur du fond de cette impressionnante entrée.
Au centre de la pièce se trouve un large escalier en colimaçon, deux piliers le soutiennent. Des hommes et des femmes tout de noir vêtu discutent et circulent, des statues aux allures incroyables trônent à divers endroit, véritables témoins des temps anciens.
Le Capitaine de Laguibolle aperçoit au loin une silhouette qu'il reconnaît : la femme qu'il avait connue sous le nom de Capitaine Anne Bonny est accompagnée d'un homme en habits noir.




Quelques instant plus tôt, dans le couloir Ouest des quartiers de la CNC, Ann-Kathleen Crowley, portant son fils dans ses bras, marche en direction du grand hall. Voilà deux jours qu'elle n'a pas mis le pied dehors. Elle s'était mise volontairement de côtés lors des derniers évènements et il fallait maintenant rattraper le retard accumulé.
Mais là, s'en était trop, elle n'avait pas vu Peter depuis le matin, elle était contente de pouvoir sortir un peu, surtout avec le temps qu'il faisait.

Elle rejoint un couloir plus large et mieux éclairé, en face, un deuxième y débouche également.
À peine fait elle un pas dans le couloir central qu'elle se retourne, pour voir le Capitaine Sarück qui venait du Sud.
-"Oh ! C'est vous mon Cher Sarück ! Nous dirigerions-nous dans la même direction ?"

Ann-Kathleen, qui indiquait le couloir Nord, celui qui ramenait vers le grand Hall, regardait le Capitaine Sarück en souriant, Peter à moitié endormie dans ses bras.
-"Je vous suis."


Tout en conversant, les deux compagnons se retrouvent dans le grand Hall.

Ann-Kathleen s'arrête de marcher et dit,
-"C'est ici que je vous quitte mon Ami, un tour au grand air me fera du bien, et à lui aussi d'ailleurs" , dit elle en posant son index délicatement sur le petit nez de son enfant.

Mais en jetant un oeil dans la grande salle, le regard de la Néréide s'arrêta sur un homme dans l'entrée,
-"Ne serait-ce pas le Capitaine Joseph de Laguibolle que voilà là-bas ?
Quel plaisir de le voir par ici ! Mais que diable fait-il à attendre ici tout seul ?
Allons le voir si vous le voulez bien mon Cher Sarück, m'est avis que vous allait avoir à vous rencontrer de plus en plus régulièrement dans les temps à venir.



Le Capitaine de Laguibolle se rend compte que l'homme qui accompagne la Néréide n'est pas un homme en noir. Il a déjà vu cet homme.
Mais oui, ça y est ! Il l'a déjà croisé dans la Maison des Hollandais. C'est un Capitaine de la CNC.

Il y a un certain contraste entre les deux compagnons, l'un habillé de noir, dans des vêtements de bonne facture un peu usé par le temps et l'air marin, et l'autre habillée d'une veste rouge sombre, une grande cape par-dessus attachée par une fibule en or et ivoire. Bien que la cape soit un peu élimée, on s'aperçoit de la bonne tenue de la veste et du reste de la tunique.
Ses cheveux encore humides en expliquent quelque peu les raisons.
Emmitouflé dans la cape, la tête de Peter apparaît en dehors, Il dort.

-"Capitaine de Laguibolle ! Mon Cher Joseph ! Comment allez-vous ? "

Ann-Kathleen serra amicalement la main du Capitaine Hollandais, et se recula pour présenter l'homme qui était arrivé avec elle,

-"Voici le Capitaine Sarück, un capitaine et nouvel arrivant au seil de notre organisation, à la sage et belle parole... Et en rimes s'il vous plait !"

La Néréide lança un sourire au Poète qui s'avançait,

S’avançant vers le visiteur, Sarück le salua chaleureusement :
« Bienvenu, Capitaine De Laguibolle ! »

« Maintenant que je vous vois ici, il me revient à l’esprit que votre visite avait été envisagée il y a peu… »

« Nous nous sommes effectivement déjà croisés par le passé, et j’espère que l’avenir nous verra oeuvrer ensemble à de grands projets… »

« Mais, pour l’instant, installez-vous confortablement, nos quartiers sont les vôtres… »

Ann-Kathleen souria amicalement au Capitaine de Laguibolle dont le regard de celui-ci arrêtait de se poseer sur Peter.
-"Le temps passe vite, hein ? "fit-elle avec un clin d'oeil,

En entendant les raisons de la venue de Joseph, Ann eu l'air surprise,
-"C'est étrange que vous me dites cela, je croyais que cette réunion devait se passer dans les quartiers de la Zwarte Drakken... peut-être ai-je mal compris...?

- "Ceci explique donc alors cela." répondit Ann-Kathleen avec un sourire tout en remettant le linge bien autour de son enfant.

- "Je suis aussi heureuse de te revoir mon ami" , continua Ann après un clin d'oeil vers le Capitaine de Laguibolle, ce clin d'oeil semblait vouloir mettre fin à cette petite politesse de vouvoiement. Forte charmante au demeurant d'ailleurs.
- "Il me semble que tu n'avais pas encore rencontré la terreur ?"

La jeune femme venait d'écarter un peu plus sa cape afin de dévoiler son enfant.
- "Voici Peter !"

Réveillé par le ballottement de mouvements de sa mère, l'enfant ouvre grand ses yeux et regarde une à une les personnes autour de lui.
Ses paupières clignent plusieurs fois et Peter attrape le doigt qu'approchait sa mère, les mettant directement vers sa bouche baveuse en regardant sa mère de ses grands yeux verts.
- Il n'a pas encore passé son premier été... dit-elle en réaccrochant sa cape du mieux qu'elle pouvait.
Il aura un an dans trois mois.

Elle réussi à faire tenir sa cape et à maintenir le petit diable qui était désormais bien réveillé, bavant joyeusement sur le doigt de sa mère...
-As-tu des enfants, mon Cher Joseph ?

Ann-Kathleen esquissa un sourire au Capitaine Sarück, et à cet instant, Peter regarda dans la même direction que sa mère, le Poète distinga très bien la même lueur dans ces deux paires d'yeux qui l'avait ficés un court moment. Quatre billes vertes identiques, du moins à cette distance...

Le regard du Capitaine Crowley parrue vide un instant.
À l'écoute des histoires de la famille de Joseph de Laguibolle, elle se remémorait les siennes. Tentait de se souvenir du visage de sa mère. Elle l'apercevait de temps à autre en rève, du moins, se devait être elle.

Sa vue se reconcentra et se figea sur Peter, jouant à mordre les doigts de sa mère, et semblant pester à quelques moment de ne pas encore avoir plus de de dents que ça. Ann souriait enfin et regarda Joseph,

-Tu as la chance d'avoir un passé aussi glorieux auquel te rattacher. Peu de gloire de mon côté, mais une certaine fierté que je ne renierais jamais !

L'image de son père lui revint aussi tout de même, et malgrès leur au revoir houleux, elle s'en voulait un peu de ne pas l'avoir recontacter. Il avait eu raison, et cela, elle avait du mal à le digérer.

Ann-Kathleen ne parrue pas sourciller à l'écoute de cette question. Pourtant dans ses veines, son sang bouillait. Elle arriva à garder sa rancoeur à l'intérieur d'elle-même et leva son regard, qu'elle avait sur Peter, vers le Capitaine de Laguibolle. Le sourire était franc mais eu du mal à venir.

Ses yeux verts plongés dans ceux du Joseph, elle ne disait rien. Les mots ne sortaient pas. Déviant son regard, ses lèvres remuaient faiblement mais aucun son n'en sortait.
Elle respira une dernière fois profondément, et regarda de nouveau Joseph.

-Il ... Le ... Il n'y a pas de ... il n'y a plus de père...

Ann avait replongé ses yeux dans ceux de Joseph et continua,
Elle avait machinalement remonté la cape sur Peter, le resserant un peu plus sur elle par la même occasion.

-Pouvons-nous changer de sujet s'il-vous... s'il-te-plait ...?

Derrière Joseph, à environ une bonne trentaine de pas, arrivait un homme en noir au pas de course. Elle compris que celui-ci venait vers eux, mais elle n'y fit pas plus attention.
Attention qu'elle portait d'ailleurs sur le Capitaine de Laguibolle.

-Dis-moi comment vont ces capitaines bataves. Vos entreprises fonctionnent-elles comme tu le souhaites ?

Soulagée de la compréhension de Joseph, Ann détend un peu et dessert l'étau maternelle d'autours Peter.
Contente également que le Capitaine de Laguibolle enchaine sur lechangement de sujet, elle retrouve naturellement la parole -est-ce vraiment naturellement d'ailleurs...? -

-Je suis heureuse de vous voir positif comme cela mon Cher. Je souhaite de tout coeur que cela se passe pour le mieux.


Joseph se retourne et aperçois l'homme en noir qui arrivait. Il tendit à Ann une lettre cachetée qu'elle prit avec délicatesse quand elle en entendit le destinataire.

- Cela sera sûrement possible mon Cher Joseph. Je ferais mon nécessaire pour que cela soit fait dans les plus brefs délais et que cette lettre lui soit remise.

L'homme en noir arrive enfin devant les trois capitaines et après les salutations d'usages, il se tourne vers la jeune femme.

-Un Capitaine désire vous voir, Madame. Il voulait vous faire parvenir ceci. Il est arrivé et vous attend dans les jardins, Madame.

Dit-il en lui donnant le parchemin. Après une brève lecture, Ann souria.
Elle rangea cette missive-ci dans une poche de sa veste et demanda à l'homme en noir de rester un instant. Se retournant vers Joseph et Sarück, Ann-Kathleen leur fit une mimique de courbette,

-Messieurs, je dois vous laisser. Ce fut un plaisir de vous revoir mon Cher Joseph. À très bientôt.

Après avoir saluée les capitaines, Ann commee à marcher en direction de l'entrée en demandant à l'homme en noir de l'accompagner.

Sur le chemin, elle lui remit la lettre cachetée de Joseph et lui en expliqe les raisons. Celui-ci acquiesse et repart avec la lettre dans le batiment central.