Arrivée

Un homme remonte le chemin qui reliait la côte au pied de la colline. Rien dans son apparence ne semblait indiquer sa profession. Il arrive devant le lieu où, dit-on, se rassemblent les membres de la Compagnie Noire des Caraïbes.

— Bien le bonjour messiers'dames. Je me nomme Talcázar, modeste capitaine appartenant à une modeste confrérie au nom de laquelle il m'arrive de parler. J'ai rencontré en mer l'un des vôtres. Une rencontre plutôt violente ma foi... mais c'est sans arme qu'aujourd'hui je me présente à vous afin que nous nous expliquions si possible dans une petite pièce un peu plus intime qu'ici.

Tendant l'oreille, il dit ensuite.

— Tiens donc, il me semble que j'ai connu une taverne où un marin pouvait jouer cet air au piano. Le Scumm Bar si je ne me trompe.

Devant l'entrée se trouve plusieurs hommes et femmes en tenue noire. Nul doute que ceux-ci travaillent pour la Compagnie Noire. À l'arrivée de l'homme se présentant sous le nom du Capitaine Talcázar, l'un d'eux abandonne le petit groupe et vient l'acceuillir. Malgrès la forte ressemblance dans les tenues noires, on distingue sur celle de l'homme qui s'avance un écusson différent de ceux qui ornent les habits des autres hommes et femmes en noir.

Bonjour Capitaine Talcázar, si vous voulez bien me suivre, je vais de ce pas vous conduire à l'intérieur et faire prévenir de votre arrivée.

Un signe de tête à l'attention d'un homme du petit groupe et celui-ci rentre dans les quartiers et disparait dans les dédales.
Dans le reste du petit groupe, on se regarde. Certain ont l'air amusés, d'autres bien au contraire prennent leur mines graves et solennelles.
Aucune moquerie ou attitude désagréable cependant mais plutôt un intérêt certain sur la présence du capitaine ispanique. Ils savaient que la dernière fois qu'un émissaire espagnol s'était présenté aux porte des quartiers de la CNC, cela avait fait jazzé. Et certains des hommes voyait en cette nouvelle arrivée, qu'un réel dialogue serait possible. Bienque ne montrant rien de leur pensées, car là n'était pas leur devoir, le peitit groupe reste silencieux un instant encore et reprenne peu à peu leur discussion.
Le "gradé" qui s'était avancé invite d'un geste courtois le Capitaine Talcázar à le suivre vers l'intérieur.

Effectivement une fois entré, on entend un peu plus nettement, sans savoir d'où vient le son, un air de piano.

Suivant le conseil de l'homme en noir, le capitaine Talcázar emboite le pas de son guide. Les réactions des autres personnes présentes sont fort variées et certaines semblent froides mais l'Espagnol fait mine de les ignorer.

Il s'adresse à son guide.

— Où donc me menez vous ?

Un homme de bonne corpulence arrive au seuil de la porte, son visage et chaleureux et le regard serein. Celui-ci tend une main au capitaine espagnol,
Bonjour Capitaine Talcázar, je me nomme Albrecht Van Baten Varren, je travaille pour la Compagnie Noire au sein de la CNC, je suis le maître des lieux de leurs quartiers. On m'a fait dire que vous vouliez vous vous entretenir avec l'un des membres de la CNC Capitaine ? On les a fait prévenir de votre arrivée, en attendant, si vous le désirez, nous serons plus à l'aise à l'intérieur.

Le gradé en uniforme noir, voyant Albrcht prendre les rennes de la discussion, salue le Capitaine Talcázar et va rejoindre le petit groupe à l'entrée.